Les grandes patries étranges
À la mort de son père, tombé au champ d'honneur, Joseph Portedor emménage avec sa mère à Toulouse. Le garçon est d'une sensibilité extrême. D'une pression de la main, il peut deviner une grossesse, un coeur qui s'épuise, la composition d'un objet, son histoire. On se passe le mot. Il consulte le samedi dans un bordel où sa mère fait le ménage.
Et il y a la voisine du dessous : Anima Halbron, une juive. Elle a des oreilles de lutin et une langue venimeuse. Son père lui a appris à jouer Schumann. Quand Joseph la rencontre, il a beau n'être qu'un enfant, sa vie bascule. Il la protègera coûte que coûte.
Dans cette fresque baroque qui nous entraîne de la Première à la Seconde Guerre mondiale, Guillaume Sire nous conte avec générosité et tendresse une histoire d'amour impossible entre un homme que tout blesse et une femme que rien n'atteint.
"Un roman poignant, très sensoriel à l'image de son héros à fleur de peau. Un bel hommage à Toulouse l'indocile !"