Anaïs ou les Gravières
Un journaliste, mélancolique, désoeuvré, accablé par un deuil, mène l'enquête auprès de ceux qui ont connu Anaïs, jeune fille assassinée. Sur son chemin, il croise des personnages atypiques.
Anaïs, l'ado, Nathalie, l'aimée. Toutes deux mortes, effacées ? Non. Un journaliste insomniaque, le narrateur, ne s'y résigne pas.
"Les morts ne sont pas vraiment morts tant qu'on les a sur les lèvres(...)". Alors, il cherche, collecte les mots pour dire, se souvenir.
Au fond d'une grotte, dans une tour d'immeuble, avec mao qui plane, s'échappe.
Si vous allez chez votre marchand de couleur et que vous lui demandez un tube de peinture "bleu rêve", il vous regardera interloqué, vous rétorquera peut-être "c'est entre le bleu cyan et le bleu outremer?". "Bleu rêve", c'est la couleur des yeux de Mao et c'est la langue toute en poésie de Lionel-Edouard Martin.
"Anaïs ou les Gravières", on commence à le lire pour savoir qui a assassinné Anaïs, puis on continue pour la musique des phrases, ensuite on le referme avec un sourire de satisfaction aux lèvres et enfin, on le reprend parce que c'est trop bon !!!
* Chronique de votre libraire parue sur le site du Centre du Livre et de la Lecture en Poitou-Charentes.